Le Sud de Paco Ojeda

Le toreo de Paco Ojeda montre le sud. Pas le sud débonnaire des blagues, des tapes dans le dos, de la jovialité de carte postale. Pas le sud de la redondance et de la volubilité. Pas le sud frivole et vendu des tours operators. Non, il montre le sud extrême, sombre, taciturne, introverti, ridé, farouche, noir et blanc. Le sud qui n’adresse la parole qu’a lui-même, comme Ojeda une nuit d’août 1982 au Puerto de Santa María penché sur Chulón, numéro 80, 519 kilos, toro blanc d’Osborne. A travers son toreo compact, en spirales d’escargot, labyrinthique, à la Piranèse, unique, inimitable et qu’il enroule et déroule comme un jeu, Ojeda semble s’écrire lui-même et exprimer sa culture. Ojeda n’est pas un homme «cultivé» ; il est mieux que cela. Il est un homme qui produit tout naturellement de la culture sans passer par la spéculation intellectuelle.

La Forge par Paco Ojeda

J’ignore ce qu’est la multitude
et je ne peux pas toréer pour les multitudes. Mille personnes, c’est déjà une multitude. Vingt également.
On est sur le bon chemin lorsqu’il en reste deux ou trois.
Si tu es seul avec le taureau, la vérité est là.
J’imagine que les écrivains travaillent dans la solitude.
L’artiste a besoin de solitude. Son métier est très difficile. Il lui faut concilier ce qui est à l’extérieur et ce qui est à l’intérieur.
Je ne sais pas si je m’explique bien : ce qui se trouve à l’intérieur, c’est notre émotion, et ce qui se trouve à l’extérieur, la compréhension que les autres en ont. Ce n’est pas le taureau qui me fait peur, c’est l’incompréhension.

Léviathan, Numéro 52

«Le toro qui doit me tuer est en train de paître dans son pâturage»
. Voilà ce que dit Pascual Gonzalez «le torero de la Isla.» Cigare au bec et sourire aux lèvres, Pascual Gonzalez aime, devant ses amis, étaler cet avertissement. Régulièrement. Ils ne savent pas si c’est du lard ou du cochon. Ils protestent ou font semblant de ne pas avoir entendu. Cette gêne, ça l’enchante. Il y voit sa supériorité de torero. Il pense que cet état légitime les prophéties et excuse le lugubre. Pascual Gonzalez est un sacré «tío». Les critiques taurins écrivent qu’il en a une très grosse paire, qu’il est le successeur d’El Espartero et ce genre de choses qui font toujours plaisir. De plus, il lit des livres. Ses copains, son entourage, ça les fait tiquer. Un torero qui lit des livres ! Il ferait mieux de penser au Niño del Ferrocaril qui a l’herbe dans la bouche et veut le jeter par-dessus bord. 

Heno de Pravia ou la caresse espagnole

La caresse espagnole, ou le «Bahamontés», à cause de la capacité de ce coureur cycliste à gicler en haut des cols, se pratiquera à Séville dans une chapelle latérale de la cathédrale, à droite en entrant, face au tombeau de Christophe Colomb, caché derrière un confessionnal à croisillons de bois, juste de l’autre coté du Patio de Naranjas où, sous les dalles, sont enterrées les têtes coupées et les corps suppliciés de quelques condamnés à mort. Il fera chaud. Ce sera en fin d’après-midi, en septembre, lorsque les pneus des taxis chuintent sur le goudron  fondant. On aura, au préalable, longé l’édifice sur le trottoir muni de grosses chaines où les chevaux des calèches attendent les touristes dans une épaisse et lascive odeur de crottin frais et chaud. Un office religieux servi pour les missionnaires des Philippines se tiendra au fond de la cathédrale, à gauche. Devant une faible assistance. Son lointain et continu bourdonnement est nécessaire à l’exacte exécution de l’acte. Un bedeau se doutera vaguement de quelque chose. Sans plus.

Le coté chat de Dax

Pour faire le malin on détournera le titre du livre du philosophe Alain Badiou en posant la question qui tue: de quoi, en tauromachie, Dax est-il le nom ? On ne  tue rien, on ne meurt pas, on ferme les yeux, on réfléchit trente secondes. Des enchantements font surface. Des enchantements en corinto y oro, bleu ciel et or, lilas y oro, grana y azabache, bleu myosotis et or, vert émeraude et or, solferino y oro, miércoles de ceniza y oro. Mercredi des cendres et or à Dax ? Non. Pas raccord, jamais vu. Ce serait une faute de goût. Une bourde de valets d’épées. Des noms surgissent dans le désordre : Ortega Cano fêté par le paso doble Coralito interprété par la Nèhe, Yiyo, Paco Ojeda, Paquirri, José Tomás un jour de septembre où l’été faisait semblant de recommencer, Rincón, Manzanares father un jour de mano a mano et de toros de Manolo gonzález/Sanchez Dalp, Enrique Ponce beaucoup plus qu’un jour. On en oublie sans doute. On s’en excuse. Enfin, pas vraiment.

Corrida et fascisme

 Son père, prisonnier républicain, ayant été fusillé par les franquistes en mai 1940 le torero Antoñete n’a jamais voulu toréer dans un costume de lumière  bleu marine, couleur de la phalange, le mouvement fasciste de franco. Comme Gregorio Sanchez et Manolo Gonzalez qui a toujours refusé de toréer devant le généralissime, Antoñete était anti franquiste. On hésite à mettre  au crédit de l’ignorance la plus crasse ou de la malhonnêteté  la plus grotesque  la déclaration du président du Comité Résolument Anti Corrida voyant dans la corrida «un fascisme à l’état pur» et affirmant «qu’elles ont été interdites par l’Espagne républicaine puis remises en place par Franco.»
Espagne Avril 1931, le front populaire remporte les élections et déclare la république. Pour fêter l’événement le maire socialiste de Madrid organise une corrida exceptionnelle  pour le 17 juin. 8 toros, 8 toreros. Elle est présidée  par Alcala Zamora futur président de la république.

L'Ogre

La petite fille ? Aurélia, 10 ans. Elle est la fille du directeur des taxes municipales. Le toro ? «Liebrero» un Sanchez-Cobaleda. La date ? Le 8 juillet 1939. Le Lieu ? Pampelune. Les circonstances ? Liebrero est isolé et en retard. A la hauteur des guichets de la plaza de toros un pioupiou, pour déconner, l’a cité de derrière la barrière. A cette époque il n’y avait sur l’encierro de Pampelune qu’un seul «vallado» de protection. Liebrero charge, traverse les planches. Aurélia était sur son chemin. En 1939 Pamplona renoue avec l’encierro après trois ans de suspension pour cause de guerre civile. La photographie de Juan Galle dit ça d’une certaine façon. Si on oublie le toro, si on se fixe sur la fuite d’Aurélia, des femmes autour et sur les gens par terre, cette image d’une panique pourrait être celle d’une population civile prise sous un bombardement. Celui de Guernica par exemple. Retour à l’image.

Fanfonne Guillierme


On ne le répétera jamais assez
. Le prénom de Fonfonne Guillierme c’est Fanfonne, avec un A comme Aimargues où elle vivait, où elle est décédée en janvier 1989 et où en mars 2008, comme chaque année, on  a célébré son souvenir. Arlésiennes tous rubans dehors, discours, gardians en veste noire, fifres, tambourins et chevaux blancs qui sont comme les boules de   neige de ce pays sans neige. 
Fanfonne Guillierme était protestante, vouvoyait les siens et employait l’imparfait du subjonctif . Elle avait passé son enfance en jouant au cerceau dans l’immeuble de l’ambassade de Hollande, au 55 avenue Kléber, dans le chic XVIe arrondissement. Mais pour être née à Paris au dessus des Pays Bas elle avait, du  coté du Vistre, du pays d’en bas, des racines aussi profondes que la saladelle des marais qui, par parenthèse n’en a pas beaucoup, de racines.
Un de ses ancêtres avait donné un «Thémistocle»pour l’inauguration, en 1803, du théâtre de Nîmes. Son arrière grand père maternel, Emile, juge à Nîmes, avait au milieu du XXe siècle et des vignes, acheté le mas de Praviel à Aimargues  où Antoinette, dite Fanfonne, jamais mariée, lisait la bible, débourrait des chevaux camarguais, élevait des bious d’abord d’origine Baroncelli-Granon puis Lescot-Raynaud. Du grand sang. Son grand père Julien faisait le bien et servait la cartagène aux gardians de passage. On l’appelait le «Bon Dieu.» Petite fille donc du «Bon Dieu»,Fanfonne, sous son grand chapeau noir, est devenue comme l’icône incontournable de ce pays agrippé à ses traditions. Elle avait connu Mistral.

Callejón

«Háblale al toro». Les hommes de coin des toreros le conseillent. Il faut parler au toro. Pour capter son attention, l’encourager à venir, l’aider à sa battre. Paco Ojeda qui n’est pas un bavard  fait dans l’exhortation concise : «Toup !». Guère plus. D’autres flattent. Roberto Domínguez : «Vamos torooo ! Vamos toro bonitooo !  Vamos torito buenooo !» Certains ne leur adressent jamais la parole : Curro Romero. Orphée bien rasé et vêtu de micas , le torero enchaîne les toros à sa voix qu’il module comme on parle à des enfants dissipés ou violents pour les amadouer, se les mettre dans la poche ou dans la muleta comme Dámaso Gonzalez en septembre 1992 à Bayonne encourageant tendrement un Victorino Martín à prolonger sa charge pour que lui étire encore plus sa passe. Quand Dámaso est comme ça, paternel ou maternel et dorloteur de toros, «disfruta», il se régale dira plus tard son frère Julio, banderillero, en banderillant une rondelle de chorizo à l’hôtel Amatcho. Emilio Muñoz à Nîmes confronté à un manso d’Atanasio Fernández et maudissant sa race ou sa propre infortune entre ses dents : «Atanasio….Atanasio.» De la sommation à comparaître à l’invitation généreuse toutes les nuances de la sociabilité circulent dans cette relation.

Céret, le temps des cerises


Fernando Cuadri est venu le dire à Céret
en mai. La bravoure du toro c’est son malheur, sa fatalité. Le tout petit becerro menacé par un loup, un chien, un danger mortel, au lieu de partir  vers sa mère pour trouver une protection, un refuge, le salut, reste sur place. Il fait face, il attaque, il en meurt. Il a oublié son instinct de conservation. Fernando Cuadri  a été applaudi. Il a reçu des cerises dans une banaste aux couleurs catalanes, rouge et or. La bravoure est une folie rouge cerise, une colère chaude, froide et, malheureusement, dans beaucoup de corridas, celles qu’exècrent ceux de l’A.D.A.C, tiède. Dieu vomit les tièdes, l’A.D.A.C. aussi. On l’a écrit ailleurs : l’arrancada d’un toro est une fleur artificielle. L’élan qu’il se donne ou qu’on suscite en lui est une sublimation suicidaire qui soulève  l’enthousiasme, la peur, des vents de sable entre ses sabots. Une sublimation réduite en poudre. On ne consulte jamais assez les étymologies : arrancarse. Le toro s’arrache au sens propre et se ruine au sens figuré. Dans cet assaut c’est lui qui se tue. Toros lyriques, cailloux colériques du ricochet de la corrida, comme les toros tranquilles mais prêts à exploser de Manuel Assunçao Coimbra au milieu des boutons d’or de Santarem. L’un d’eux paraissait avoir plus de mille ans. Sans âge. Vieux comme les légendes, les pierres, les rides de la peau, l’éloquence du muet, ruminant du noir comme le minotaure.

On n’oublie pas qu’à un accent près  Céret est l’anagramme de Crète

Jacques Durand


Des rouges-gorges dans la chicuelina



Dans le toreo qui est un art rond, la chicuelina est une figure disparate. Elle exalte la tangente et manifeste de la schizophrénie. Celle du torero qui se replie sur lui, s’enferme dans sa cape, s’y enroule, seul. Le dialogue avec le toro se résume ici à un simple frôlement ponctuel qui s’ouvre et se clôt en même temps, comme un éventail, sur un coup de vent. Bonjour, bonsoir. Je ne fais que passer. C’est juste un flirt. Ou, mieux, une blague, une tromperie portée à son plus haut point. Le torero offre sa cape au toro, la lui donne «à manger», la lui met sous le nez et, clac, avec plus ou moins de grâce, de finesse ou de lourdeur la lui retire, se l’accapare, s’en entoure comme s’il voulait s’ensevelir dans cette illusion et devenir lui-même illusoire. Il rend présente son absence.

Dámaso Gonzalez, portrait de l’artiste en moissonneur

Les partisans d’une tauromachie souriante, froufroutante, esthétisante et botoxée détestent Dámaso Gonzalez. Trop de sueur, trop d’ampoules dans la faena. Ils ont tort. Dámaso Gonzalez est un torero profond ; mais comme le sommeil ou l’hypnose. Il a une esthétique ; mais elle se fonde sur des valeurs ingrates. Ce type au physique cassé et à la cravate de traviole, sorte de Richard III de l’arène croit en la vertu du rabâchage. Il enchaîne sans sourciller passes sur passes. Quarante ? Cinquante ?  A Madrid le tendido 7 les lui comptait. L’esthétique Dámaso Gonzalezienne prolétaire et populiste rase le public plus chic de l’ombre. Pas étonnant. Dámaso est originaire d’Albacete capitale des couteaux et des rasoirs. Ce qui ne veut pas dire qu’il torée comme un manche. Au contraire.
Dámaso Gonzalez, 38 ans dont 17 devant les toros est peut-être le torero le plus efficace, le plus puissant et le plus dominateur de sa génération. Il réussit à force d’insistance à faire charger les bestioles les plus pétrifiées. Il serait capable avec sa grande muleta de toréer le lion de Belfort. Il impose sa façon opiniâtre, réitérative, interminable à tous les toros. Ils ressortent de ce tunnel aussi hébétés qu’un bœuf en daube après 24 heures de cocotte-minute. Pour relever un peu la sauce et réveiller les gradins il esquisse un pas de cha-cha-cha dans les cornes avec un courage qui fait dresser les cheveux sous les sombreros ; ou passe lentement devant la tête de son adversaire en agitant sa muleta derrière son dos. Il fait le pendule et la suerte exprime bien la longueur monotone et somnifère de son travail. On y entend le tic tac des comtoises et la mélancolie de l’angélus ; on voit, au travers, le tableau de Millet.

Hemingway " In our Time "

Lorsque le 6 juillet 1923 Hemingway débarque pour la première fois à Pampelune il s’engueule avec la patronne de l’hôtel la Perla qui veut lui fourguer une chambre à 10 dollars. Quand, en 1953, il revient à Pampelune après plusieurs années d’absence il se fait chouraver son portefeuille au cours de l’encierro. Broutilles. Hemingway alias  Ernest de la Mancha Hemingway, représentant les Abattoirs de Chicago comme il se surnomme lui même dans une lettre à un ami où il  dit sa passion pour la Navarre et la feria de San Fermín, Hemingway donc n’en tient pas compte. L’Espagne lui donne tant qu’il passe par dessus ces petites mésaventures touristiques. Pour lui “elle est le plus beau pays du monde. Elle est intacte et incroyablement dure et magnifique.” Elle déteint sur lui comme le cercueil du vieil écrivain Pio Baroja qu’il était allé voir peu de jours avant sa mort en 1956 en lui apportant du whisky et l’affirmation que c’était lui qui aurait dû avoir le prix Nobel.

Joselito, seul contre six

Certains toreros n’ont pas d’ombre, jamais. D’autres, parfois. Une poignée, souvent et souvent les plus déchirants. Quelques toreros ont un double. Ce double prend leur place au soleil pour les terrasser. Jeudi 2 mai 1996, Madrid. Corrida goyesque. Joselito seul contre 6 toros. Six toros de trois élevages différents. Un du nord, un du centre, un du sud. Joselito ce jeudi n’a pas d’ombre pour l’entraîner au fond de son spleen et pas de double pour le mettre à terre. Joselito ce jour là où Madrid fête le 250e anniversaire de la naissance de Goya et ses héros de 1808 soulevés conte Napoléon, Joselito donc est une pure lumière, un midi. Deux jours avant, il confessait avoir «más miedo que la mar». D’abord il pleut, puis il fait du vent mais Joselito, dès Brigadiero, premier toro, est un soleil en habit de soie vert bouteille et or. Un soleil qui a oublié la mer qui remuait au fond de son ventre.

Jacky Siméon, une cocarde d'or et de sang

Tout à coup à partir du printemps 73
les dimanches se sont mis à brûler et à courir parce que dans l’expression “la course du dimanche” ce ne sont pas seulement les taureaux qui courent. Les dimanches aussi cavalent et les aficionados de la course camarguaise avec eux... Si à partir de 1973 les printemps et les étés brûlent et cassent les planches à Pérols, Mauguio, Saint-Rémy de Provence, Marsillargues, Sommières, Lunel, les Saintes-Maries-de-la mer, Beaucaire, Chateaurenard, Saint-Christol, le thermomètre n’y est pour rien.
Les responsables ? Les frères Siméon, Jean Pierre, Raymond et surtout Jacky qui incendie la Bouvine, fait bouger les sénateurs du raset à l’économie, remplit les arènes à moitié désertées, met en surchauffe les vieux enregistrements de “l’air du toréador” de Carmen et réveillent en sursaut les micros asthmatiques qui roupillaient peinardement sous les platanes et la léthargie organisée du système. Les dimanches prennent enfin de la couleur. Ils sont pétaradants avec Joujou, vaillants avec Duc, violents avec Bajazet, angoissants avec Goya, nobles avec Ventadour, lyriques avec Pascalet, joyeux avec Marquis, redoutables avec Vibre, compliqués mais exaltants avec Rami, techniciens avec Gardon.La faute à qui ? A un jeune homme farouche jusqu'à la sauvagerie qui “charge” les cocardiers avec un raset court, puissant, vif, lyrique parce qu’il aime la proximité des taureaux, que les sentir avec lui, sur lui est sa drogue et que s’envoler avec eux au dessus des planches dans un nuage de poussière et de cris est comme un bond de son être hors de soi. Les taureaux boivent ses rasets mais c’est lui, Jacky Siméon, qui est ivre et les gradins avec lui. Voilà d’abord ce qu’offre ce livre (1) : une ivresse personnelle racontée avec une retenue élégante, bref un style qui n’est autre que celui qu’il déployait en piste au milieu du raffut, de la vocifération, de la rivalité.

Miracles à Pampelune

L’encierro de Pampelune est un lieu de miracles. Mardi à midi pour le tirage au sort des toros de Cebada Gago, la rumeur tue  allégrement l’australien Nicolas Headlam troué le matin par Jugue-plaza et arrache dans la foulée le bras du surfeur américain Dallas Hitchcook punaisé au biceps gauche  par ce même toro... Intubé dans son lit d’hôpital le mort réapparaît le lendemain en photo dans le journal  et le bras de l’américain a repoussé. De retour de l’au-delà le mort fait même une déclaration : «Quand je me suis vu vivant, ça m’a réjoui.»